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Les nuits calmes

Mon enfance, c’est un drôle de bordel. D’un côté, il y avait l’école. J’en tremblais de chaque membre tous les matins, avant de prendre le bus. Le collège, c’était horrible. Pire que la mort. On me crachait dessus, on me tapait dessus, on me collait des chewing-gums dans les cheveux, on me mettait des coups de briquet sur le corps. Dans mon groupe “d’amis”, deux s’en foutaient de tout, l’autre était souvent sympa, mais parfois me tapait sans raison et je n’avais pas le droit de riposter sous risque de m’en prendre une autre jusqu’à ce qu’il ait le dernier mot.

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De vi(d)e

Ils ont leur jolie droite sur le bitume, discontinue, prétracée du sang de leurs ancêtres. Alors je regarde mes jalons, un à un, et chacun semble inatteignable. Si je n’avance pas, si je n’ai ni projet ni ambition, c’est car je suis déjà morte. Le genre de phrase qu’on écrit sur son agenda au collège. Le corps a déjà cédé, dans ma tête, il ne reste plus qu’à coucher le dessin.

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Transistor

La non-binarité, personnellement, je n’ai rien contre. Au contraire, je trouve ça très intéressant que de plus en plus de personnes explorent leur relation vis-à-vis des notions de genre ou de sexe et en tirent des conclusions sur ce qu’iels veulent en faire, qu’il s’agisse de la langue (via de nouveaux accords, par exemple), d’allure (via des styles androgynes, bisexués ou alternatifs) ou de ressenti. Mais ce n’est pas l’aspect de la construction personnelle que je vais aborder ici.
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