D’aussi loin que j’en eu une mémoire,
Je fus pariat, de haine : l’avatar,
Il fut faux amis, bourreaux cachant moins,
Confréries se relaient d’esprits malins.
Je crus un jour trouver vacante idylle,
Si les débuts furent joie immobile,
Mes démons de retour, plein de zèle,
Le trou déjà creusé, prêts à la pelle.
Je fuis malgré moi, cherchant cette Eden,
Avec pour seule bagage ma peine,
Dans places pires, à confiance déchue,
D’inconforts à échecs pour seul menu.
Mes cauchemars prirent forme humaine,
Jonglant mes maux, perçant mon albumen,
Expérimentèrent mes limites indues
Jusqu’à ce que cède tous mes influx.
J’eus trouvé une dernière demeure,
Un lieu de repos, où soustraire ardeurs,
Mais le cycle est une variable perfide,
Et de nouveau, céda le nucléide.
Et la boucle recommence.
Qu’attendre alors d’un avenir incertain,
Où seuls m’attendent faux et déchéance,
De la poudre, du sang et leurs voisins,
Cristallisant baisse d’estime et rance.
Si la mort m’attend, mes bras sont ouverts,
Je ne lutte pas, prends-moi toute entière.
Nul ne semble prompt à mon multivers,
Mon tabouret est prêt, tends-moi juste la perche.
Cette porte m’est toujours ouverte,
Est-ce la couardise qui m’en dissuade ?
Ou bien ai-je peur de la moindre perte ?
Je ne le saurai qu’en ce jour maussade.
Je ne crois plus quelconque finalité,
Ni lieu protecteur, providence humaine,
Seules maladies pour fières compagnons,
Seul glas comme perspective satisfaisante.