La vie a fait de moi cette larve inepte, inapte. J’ai pris les coups, l’un après l’autre, qu’on a choisis pour moi. Le mal, partout. De nombreux visages, certains familiers, d’autres que j’ai oublié, et sans doute m’en suis-je fait aussi. J’ai été crachée, frappée, brûlée, humiliée, violée. Et aucun mot ne saurait illustrer les cauchemars qui ont suivi.
Poésies
Louvoyer
J’étais une soudaine étrangère,
Dans les cendres, dans la poussière,
Quand comme une ombre surannée,
Une allumette, un cendrier,
Tu as jailli des abîmes pensées familières,
Pour tendre un tentacule loin des lumières.
Le long rien
Dans ce grand dédale blanc,
Tout l’intérieur se fait absent,
Je glane quelques secondes à fixer le plafond,
Espérant chaque clignement se muer en sommeil profond.
Dis-le à la mort
Réciproque
Avidéaux
L’autre est grand et suinte,
A mesure grandit l’enceinte,
Mais rétrécit la salle,
Et je n’y vois plus que
Heureux Heurts
Si je n’ai plus que ma chair tendre,
Sous un linceul tâché jadis,
Qui ne puisse servir d’offrande,
Autant la laisser seule aux mouches.
Nouvelle, échec
D’aussi loin que j’en eu une mémoire,
Je fus pariat, de haine : l’avatar,
Il fut faux amis, bourreaux cachant moins,
Confréries se relaient d’esprits malins.
Jalousies
Ma vie fut cerclée de morbide,
Dont les entours si versatiles,
Rendirent tant de faces albides,
Teignant jusqu’au bout de mes cils.
Couard frêle Hélène
Elle est ma flamme et me consomme,
Comme elle s’allume quand je m’exclame,
Mais les braises tonent et se conforment,
Et c’est nos voix que l’on assomme.