Moi j’m’en fous de ce que tu es
Ce qui m’intéresse vraiment c’est toi
Et si on s’était mieux regardé
On aurait pu aller plus loin
Lignes (tré)passées
Et tu étais
Celui qui peint la jonchée rouge
Aux liserets blonds pour étayer
Mes pas sûrs sous protection
De tes mots dans ma direction
L’autre
L’autre, ça a longtemps été moi. Un titre reposant d’où j’aperçois le mauve. Aujourd’hui, c’est toi. L’ombre des pas sachant mieux qu’eux où aller et qu’on ne rattrape pas. Un tracé si fort sous les sangs, noué si profondément dans ma chair, que l’horizon n’effrayait pas le moindre de moi. Et si mes pieds ont su tourner parfois, je les aurais tranchés pour ne pas m’éloigner. Mais peut-être me suis-je perdue.
Ratures
Je froisse mon corps comme du papier
Du papier fatigué dont on jette les cendres
Papier millimétré aux bordures effacées
Je m’attèle à te redessiner tous les angles
Les citrouilles qu’on éventre
Il y a la famine, yeux livides et qui grouillent
Leurs trajets incessants qui aliènent les sens
Des charniers qu’ils explorent et du charnel en fouille
Les rebelles en goudron des visions qui s’obstinent
Qui se tordent et se muent en des guerres intestines
Et cousus à la hâte en répit de patience
Le plus vieux des suicides
On était une bande de gamin-e-s et on ne s’appréciait pas tout-e-s nécessairement, mais on finissait inéluctablement par se recroiser à chaque événement de village puisque dans ce genre de patelin, tout le monde se connaît plus ou moins. Lire la suite
Terre à terre
Je suis la pierre, l’érodée, celle qu’on entame à la pioche. Celle dont on éparpille les morceaux comme un puzzle à la crèche. Celle à la mousse flétrie et aux parois lézardées. Celle aux gravats feutrés et aux gisements déjà pillés.
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Marche à pied
Il y a ceux qui marchent. Et les bonnes façons de marcher.
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Dix vagues
On me dit
Trop précieuse pour ce monde
Et je cherche à partir
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Contrepoids
J’ai les pas hésitants
Les passants inquiétants
Un peu d’encre à mes pieds
Et je bave
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