J’étais une soudaine étrangère,
Dans les cendres, dans la poussière,
Quand comme une ombre surannée,
Une allumette, un cendrier,
Tu as jailli des abîmes pensées familières,
Pour tendre un tentacule loin des lumières.

La solitude s’estompe lentement,
Du moins s’essaie au vent,
Loin des lagons bien plus austères,
Ces quelques fosses parfois chimères,
Où s’ajoutent sans cesse des éléments,
Sans doute manque-t-il la terre.

A quoi bon yeux, dents et symboles,
Si je suis seule à en faire idoles,
Mais déjà, les entours se ferment,
Mon visage redevient blème,
De cette pâleur sans parole,
Dont les traits n’ont plus rien d’une gemme.

Préférez ma compagnie ou mon absence,
Je ne vous en blâmerai guère,
Puisque sous mon masque d’errance,
Il n’y a plus âme qui erre.