J’étais une soudaine étrangère,
Dans les cendres, dans la poussière,
Quand comme une ombre surannée,
Une allumette, un cendrier,
Tu as jailli des abîmes pensées familières,
Pour tendre un tentacule loin des lumières.
L’Autre
Réciproque
L’Outre-Monde
Je n’sais pas d’où iel vient,
Mais iel vise toujours juste,
S’élance, dévore mes reins,
Du blanc qui file mon buste.
Les Clefs de l’Ambre
Pierre d’ambre aux parois luisantes,
Fige le passé avalé,
Conserve les âmes qui hantent,
Leur bile aux sucs trop digérés.
Sans chaud
Moi j’m’en fous de ce que tu es
Ce qui m’intéresse vraiment c’est toi
Et si on s’était mieux regardé
On aurait pu aller plus loin
Lignes (tré)passées
Et tu étais
Celui qui peint la jonchée rouge
Aux liserets blonds pour étayer
Mes pas sûrs sous protection
De tes mots dans ma direction
L’autre
L’autre, ça a longtemps été moi. Un titre reposant d’où j’aperçois le mauve. Aujourd’hui, c’est toi. L’ombre des pas sachant mieux qu’eux où aller et qu’on ne rattrape pas. Un tracé si fort sous les sangs, noué si profondément dans ma chair, que l’horizon n’effrayait pas le moindre de moi. Et si mes pieds ont su tourner parfois, je les aurais tranchés pour ne pas m’éloigner. Mais peut-être me suis-je perdue.