Des tissus mous du canapé aux chairs abstraites,
Entrelacées attendre la mort déjà préfaite,
Ambitions fumées, parois interdites,
Succomber aux vapeurs faciles qu’on nous dicte.
Poésies
L’Outre-Monde
Je n’sais pas d’où iel vient,
Mais iel vise toujours juste,
S’élance, dévore mes reins,
Du blanc qui file mon buste.
La nuit est longue
Les yeux te sondent, la nuit est sombre,
Lève-toi sans ombre, rampe vers l’immonde,
Je ris puis gronde, quand tu dénombres,
Les lames de jet puis vagabondes.
Les nœuds des non-dits
Quand on aborde les nœuds, ce sont toujours mes autres qui sortent. Qui s’en approprient les maux, s’en cousent des mots. Qui disent savoir, qui ne savent rien, qui ne savent plus.
Les Clefs de l’Ambre
Pierre d’ambre aux parois luisantes,
Fige le passé avalé,
Conserve les âmes qui hantent,
Leur bile aux sucs trop digérés.
Blouse visqueuse
Pas reculons
Dans le hall
Du laboratoire aux ondes sales
J’écorche mon nom
Sur ma peau
De mes accidents au ton pâle
Inaccessible
J’ai retrouvé ça sur un vieux blog. Ce texte date de début 2008. J’avais 15 ans. Les fautes d’orthographe sont d’origine. L’illustration aussi. Tous les textes de ce blog d’époque n’étaient pas de moi, certains étaient volés et je n’en suis pas fière. Mais celui-ci est à moi et je le poste à nouveau. Je le poste à nouveau car on m’a accusée, à l’époque, de l’avoir volé. A un concours de poésie, au lycée. J’en parle ici : http://mise-en-abyss.com/temoignages/monsieur-t/
Les yeux qui se soulignent
Tout le temps, il y a eu les yeux. Moi et pas moi à la fois. Ils m’ont regardée, m’ont questionnée, m’ont demandé si ce que je vivais était réel. Et longtemps je n’étais pas sûre de la réponse.
Vautours
J’dépose mon ancre quand j’le sens, j’dégaine ma plume et mon sang, et l’encre que j’fais baver face à vos gueules d’enterrement. Sans vos savoirs académiques je couche mes viols sur papier, les souvenirs de l’HP, ces potes que j’ai cramé, ma dégaine regrettée d’anorexique encombrée.
Sans chaud
Moi j’m’en fous de ce que tu es
Ce qui m’intéresse vraiment c’est toi
Et si on s’était mieux regardé
On aurait pu aller plus loin