Il y a la famine, yeux livides et qui grouillent
Leurs trajets incessants qui aliènent les sens
Des charniers qu’ils explorent et du charnel en fouille
Les rebelles en goudron des visions qui s’obstinent
Qui se tordent et se muent en des guerres intestines
Et cousus à la hâte en répit de patience
Il y a les têtes hâves, évidées et flottantes
Perspective amochée de rampeurs affolés
Sans visage affiché, se déploient et qui hantent
Jusqu’au plâtre effrité, son regard qui déforme
Notre crâne isolé, proie au vide uniforme
Des toiles dans un coin, la peinture écaillée
Il y a les voix tues, râles récidivistes
Dépouillés d’intérêt sans combler l’appétit
Ces néants qui s’installent improvisés solistes
Débordent de leur place en frôlant l’overdose
De la sève pillée qu’on dévore ou suppose
La bile qui déborde en présage à venir
D’où fixe l’imparfait à en jeter la fuite
Au gouffre distendu jusqu’à la dernière heure
Aux globes évaporés, dissipés sans poursuite
Au déclin sensitif des alters en essor
Comme aux mots sans présence et entrailles en-dehors
Je réponds par l’horreur aux citrouilles intérieures