Il y a ceux qui marchent. Et les bonnes façons de marcher.
Celles aux pas tirés entre les pavés qui s’efforcent de chacun n’être touchés que d’un pied.
Celles aux démarcations soigneusement évitées et à la plante centrée sur chaque bloc d’asphalte.
Celles aux couleurs alternées du bitume que les foulées manient avec précaution.
Celles aux dalles branlantes, trésors à dénicher qu’on se plaira à basculer.
Celles à l’allure instable, occupées à réciter des partitions d’enjambées.
Celles aux appuis symétriques répétés dans un sens puis l’autre.
Il y a les marches satisfaisantes aux contraintes acérées. Les bonnes façons de marcher.
Celles à nous en faire oublier d’avancer et aux remarques acerbes.
Celles à être visibles de loin et aux regards insistants.
Celles aux chaussures entremêlées et aux chutes régulières.
Celles aux blocages récurrents et aux colères soudaines.
Celles qui coupent et l’envie et les jambes.
Je ne veux plus avancer.