Et tu étais
Celui qui peint la jonchée rouge
Aux liserets blonds pour étayer
Mes pas sûrs sous protection
De tes mots dans ma direction
Et tu étais
Les cahiers remplis à ras bord
De vers grouillant d’affection
Les miens tremblant et brouillons
Tente d’égaler la météore
Et tu étais
Le cerbère aux crocs bienfaiteurs
Prêt à mordre le pied tendu
Aux yeux fureur et aux aguets
Enterrant les mauvais accords
Tu étais
Et j’en ai aiguisé mes os
A m’en dévorer la poitrine
Avoir tardé à déposer
Quelques lexies de rédemption
J’ai joué l’invisible au mutisme
Lié mes mains, cousu ma bouche
Vomir la bile, j’étais fervente
Et la ravaler en silence
Je ne sais ce que je pense
Je ne dis rien
Et tu es
Encore